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Économie et emploi : enfin de bonnes nouvelles

En octobre, l’économie québécoise comptait 34 000 emplois de plus qu’en septembre. Après des mois misérables, voilà une très bonne nouvelle. C’est d’autant plus intéressant que l’emploi à temps plein a progressé de 39 600 le mois dernier.

Ces données équilibrent celles des mois précédents et donnent un meilleur aperçu de l’état réel du marché de l’emploi. Elles nous disent que le marché de l’emploi n’était pas dans un état catastrophique, mais que la performance québécoise reste somme toute modeste. On parle de 24 500 emplois de plus depuis octobre 2012, soit l’équivalent de 2000 nouveaux emplois par mois.

Les choses devraient aller mieux au cours des prochains mois. Les économistes s’attendent en effet à une croissance économique plus vigoureuse au niveau mondial — en Chine, aux États-Unis, au Canada et même au Québec. Tout cela veut dire que nos partenaires seront en meilleur santé économique et que nos exportations devraient en bénéficier.

La croissance de l’économie québécoise devrait être anémique cette année, avec un PIB en hausse de seulement 0,9 % selon Desjardins. L’année 2014 ne sera pas une année faste, mais les économistes de la BMO, de la Scotia et de Desjardins anticipent une croissance nettement supérieure de 1,8 % l’année prochaine, ceux de la RBC de 1,9 % et ceux de la TD de 2,0 %.  On prévoit aussi une modeste croissance du marché du travail.

Pourquoi cette remontée ? Le contexte mondial est plus favorable, les clients vont mieux et la baisse de la construction domiciliaire sera stoppée. On prévoit même une légère hausse en 2014 dans ce secteur.

L’économie canadienne fera encore mieux avec une croissance allant de 2,2 % à 2,8 %, selon les institutions. L’économie américaine devrait croître entre 2,5 % et 2,8 %.

Évidemment, ce ne sont là que des prévisions. Elles vont néanmoins toutes dans le même sens, et cela est de bon augure.

Je suis d’avis que la vigueur des économies américaine et chinoise ont beaucoup plus d’impact sur notre économie et l’emploi que les différents plans et politiques de nos gouvernements.

Prenez la Chine. Elle accapare plus de 40% du marché mondial du cuivre, du zinc, du nickel et de l’aluminium. Juste en septembre, elle a importé 74,6 millions de tonnes de minerais de fer, soit 15% de plus que l’an dernier à la même époque. Tout ce fer est utilisé pour produire sur place 2,14 millions de tonnes d’acier par jour, soit plus de la moitié de la production mondiale. L’économie chinoise devrait maintenir un rythme de croissance allant de 7,2 %  à 7,7 % en 2014, ce qui rassurera ses partenaires.

De ces simples données, on peut déduire quelques éléments importants pour le Québec. Premièrement, la croissance chinoise se maintiendra et le prix des métaux devraient poursuivre leur remontée. Le prix de la tonne de fer est passé de 110 dollars en mai à 137,10 dollars cette semaine. Voilà une bonne nouvelle pour les mines québécoises.

Par ailleurs, les Chinois semblent résolus à produire l’aluminium et l’acier dans leur propre pays, et cela maintiendra une forte pression sur nos alumineries et rendra impossible les rêves de certains de rebâtir une sidérurgie québécoise.

Un gouvernement peut essayer de favoriser des comportements ou combler ce qu’il croit être des lacunes, mais ce n’est jamais lui qui détermine la direction du vent.

Cet article Économie et emploi : enfin de bonnes nouvelles est apparu en premier sur L'actualité.


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